Ce module traite des relations entre l' »économie réelle » – les résultats des l’entreprise, les indicateurs économiques, les actions gouvernementales – et le secteur financier – marchés obligataires, marchés des changes, marchés monétaires et en particulier, marchés des actions.
Au coeur de ces relations on trouve les autorités monétaires du pays et la façon dont elles réagissent au changement dans le niveau d’activité économique.
En termes simples, les gouvernements veulent parvenir à ce qu’on appelle une « croissance soutenue », fondamentalement une « croissance sans inflation ». Ils s’efforcent d’y parvenir en contrôlant le niveau d’activité économique.
Ce niveau d’activité est mesuré grâce au PNB nominal (Produit national brut); les gouvernements ainsi que les marchés financiers font très attention aux variables qui le composent. L’importance du PNB vient du lien clairement établi entre son niveau nominal et ce qu’on appelle les « agrégats monétaires ». Ces derniers, nombreux, mesurent le montant du pouvoir d’achat de l’économie (le montant de liquidités et de crédits consentis).
Si le PNB nominal croît trop vite, les autorités monétaires craindront que trop de monnaie soit en circulation, une situation qui se traduit par de l’inflation.
En conséquence, elles réagiront en resserrant la politique monétaire, c’est-à-dire en augmentant les taux d’intérêt, en augmentant le coût du crédit et en faisant des pressions à la baisse sur les dépenses et sur l’activité économique en général.
Si la croissance du PNB ralentit, les autorités monétaires craindront un ralentissement économique et réagiront en desserrant la politique monétaire; c’est-à-dire en baissant les taux d’intérêt, en faisant baisser le coût du crédit et en encourageant les dépenses et l’activité économique en général.
La question qui nous intéresse dans ce module est de savoir quel est l’impact de tout ceci sur les marchés financiers. Mais avant de nous pencher sur les relations particulières qu’entretiennent un certain nombre d’indicateurs économiques avec la valorisation faite par les marchés de différents actifs, il nous faut comprendre les principes généraux du comportement économique -ce qu’on appelle la conjoncture – et la façon dont les gouvernements (et en particulier les autorités monétaires) s’intègrent dans ce modèle.
La conjoncture
La croissance économique tend à être cyclique, avec des périodes de ralentissement, suivies de périodes d’expansion, ainsi de suite. Aucun cycle économique n’est identique – ils varient en fonction de la durée des différentes étapes et des extrémités de leurs pics et de leurs creux. Une chose est certaine – historiquement du moins – c’est que les économies semblent bien se comporter de manière cyclique.
Comme nous l’avons déjà vu, les gouvernements veulent parvenir à une croissance soutenue. Dans un contexte conjoncturel, les gouvernements essaient de faire en sorte que les hauts et les bas du cycle s’égalisent. Malgré cela, pourquoi la croissance reste-t-elle largement cyclique? Pour répondre à cette question, il nous faut suivre le cycle à travers ses différentes phases.