L’origine historique des marchés financiers tient à la nécessité de trouver un moyen de fournir au monde des affaires les investissements en capital dont il a besoin pour grandir et prospérer. Aujourd’hui, malgré l’importance grandissante de ces marchés comme théâtres de pure spéculation, le besoin que ressentent les entreprises pour des investissements en capital reste la force motrice qui préside à l’existence de ces marchés.
Pour une entreprise, il existe deux façons de financer les investissements à long terme – faire un emprunt et/ou émettre des actions. Dans le monde de la finance d’entreprise, les actions sont appelées les fonds propres et l’argent emprunté les capitaux externes (et empruntés).
Les fonds propres (actions) diffèrent fondamentalement des dettes dans la mesure où ils représentent une participation au capital de la société – si vous achetez une action, vous achetez une partie de la société plutôt que de lui prêter de l’argent. Pour les investisseurs, cette distinction a deux implications importantes:
1. Un détenteur d’actions n’a droit à aucun paiement régulier
Si vous prêtez de l’argent à une société ou achetez ses titres de dettes (obligations ou instruments du marché monétaire) vous avez (généralement) droit à un paiement régulier d’intérêts. Les actions ne donnent droit à aucune sorte de paiement régulier.
2. Un détenteur d’actions n’a aucun droit de remboursement pour ses investissements
Si vous prêtez de l’argent à une société ou achetez ses titres de dettes, vous avez droit au remboursement du prêt à un moment précis dans le futur. Lorsque vous achetez une action, vous achetez de fait une partie de la société et cette dernière n’est pas tenue de vous rendre votre argent.
Alors, comment les actionnaires gagnent – ils de l’argent à partir de la participation au capital que leur confère la propriété d’une action?